C’est depuis octobre 2019 que le Plan d’épargne retraite est proposé au grand public et aux entreprises. Il se démarque par plusieurs nouveautés en ce qui concerne la gestion de l’épargne, et les encours sur les anciens produits peuvent y être relogés afin de bénéficier de tous les avantages qu’il propose. Comment bien profiter de son nouveau plan ?
L’aménagement du PER
Avant d’attaquer le vif du sujet, intéressons-nous à l’aménagement du PER – qui fait partie des principales nouveautés – et qui s’organise en trois volets étanches : le PER individuel, le PER collectif et le PER catégoriel.
- Le PER individuel (PERIN) : pour l’épargne individuelle et celle des travailleurs indépendants
- Le PER collectif (PERCOL) et le PER catégoriel (PERCAT) : pour l’épargne salariale ; l’épargnant peut toutefois y verser des primes de manière libre et volontaire afin de davantage faire fructifier les encours
Optimiser ses versements grâce à leur déductibilité de l’IR
Les versements libres dans un PER sont déductibles de l’impôt sur le revenu de son titulaire. Ainsi, il est intéressant de tabler sur cette défiscalisation tout en alimentant son épargne de manière régulière. Cet avantage fiscal est d’ailleurs une forme d’incitation à davantage placer de l’argent dans ces supports destinés à la préparation de la retraite.
Quoi qu’il en soit, et toujours en ce qui s’agit des nouveautés du PER, ladite déductibilité est facultative, en raison de la possibilité de se tourner vers une seconde option. En effet, l’épargnant s’abstient de tirer profit de la défiscalisation en phase d’épargne pour être assujetti au régime avantageux de la rente viagère à titre onéreux. Si, à l’inverse, il choisit la déductibilité des versements, il sera imposé au régime de la rente viagère à titre gratuit.
Définir à l’avance le mode de sortie au moment du passage à la retraite
Autre avantage issu du PER : profiter pleinement de la sortie en capital au moment du déblocage du PER, c’est-à-dire au passage à la retraite. L’épargnant peut aussi opter pour la sortie en rente viagère, ou encore en mixant les deux possibilités.
À noter cependant que toute sortie en capital est concerné par le paiement de l’IR selon le barème classique par tranche de revenu. Les plus-values sont aussi imposées suivant le PFU de 30% qui inclut les prélèvements sociaux. Cela si l’épargnant a opté pour la déductibilité des versements volontaires pendant la phase de constitution du capital. Dans le cas inverse, le capital retiré est exonéré d’impôt, mais les plus-values sont néanmoins imposées.
Il vaut donc mieux tenir compte de tous ces paramètres avant de décider du choix à opérer, que ce soit pendant la phase d’épargne ou à la sortie.
Bien préparer sa retraite grâce à l’épargne salariale
Les salariés ont l’avantage de pouvoir bénéficier des intéressements et participations issus des résultats de l’entreprise et conformément aux objectifs fixés par l’employeur. C’est directement dans l’épargne salariale que ces derniers seront versés. Il en va de même pour les abondements, de même que pour les jours de congés payés non jouis.
Quel intérêt de songer à anticiper sa retraite ?
On assiste de plus en plus à un phénomène croissant du vieillissement démographique : le nombre de personnes âgées ayant droit à la retraite de base versée par l’État est donc en forte augmentation depuis ces dernières décennies. Or, les actifs qui cotisent sont aujourd’hui sont en nombre insuffisant ; pour rappel, ce sont ceux-ci qui alimentent les caisses de l’État par le biais des cotisations prélevées de leur rémunération. C’est pourquoi, l’État encourage vivement la souscription à un plan qui permet de percevoir un complément de retraite et ce, également en tenant compte de la prochaine réforme en gestation.