Jeudi 18 Novembre 2010 – En France, la valorisation des maisons et appartements conserve toujours à un niveau excessif, dans de nombreuses villes. Le recul des prix, pourtant amorcé en 2008, a été rapidement amorti par la spectaculaire chute des taux d’emprunts immobiliers. Purger les excès du passé aurait pourtant servit le marché immobilier dans son ensemble.
Peu de monde s’attendait véritablement à un recul aussi important des taux. En conséquence, les prix se sont dans un premier temps rapidement stabilisés, après une légère baisse attribuée à la crise. Puis le recul des taux s’accentuant, le niveau atteint a peu à peu contribué à faire remonter les prix dans certains cœurs de villes et régions très prisées.
Naturellement, les écarts se sont creusés, entre les biens immobiliers à Cannes de meilleure qualité, mieux situés et les autres. Dans la capitale notamment, où la demande est soutenue, les prix se sont littéralement envolés, mais en province, la hausse est beaucoup moins spectaculaire et concerne principalement certains cœurs de villes. Pour le reste les prix se sont stabilisés ou ont subi un léger recul. D’ailleurs la reprise s’est fait beaucoup moins sentir dans ces régions.
S’appuyant sur le niveau des taux d’emprunts, le marché immobilier français pourrait rencontrer de nouvelles perturbations. Loin de son point d’équilibre, la reprise durable attendue n’est pas au rendez-vous pour ce secteur clé de notre économie. En effet, la solvabilité des ménages français conserve toute sa fragilité, et la conjoncture reste pour le moins incertaine. Aujourd’hui de nombreux biens sont surévalués et nécessitent une correction bien évidemment plus importante. Des taux d’emprunts plus attractifs augmentent certes les capacités de certains acquéreurs, mais en attendant le prix de la pierre reste trop haut, par rapport aux capacités financières réelles des ménages.