Plusieurs perturbations ont entravé la progression des SCPI au cours de l’année 2020, telles que les difficultés pour certains locataires de s’acquitter de leurs loyers, ou encore les incertitudes en ce qui concerne le sort des immeubles de bureaux face au télétravail.
Pourtant, celles-ci ont su tenir la route et tirent même leur épingle du jeu. Leur rendement est resté très satisfaisant, puisqu’il est de 4.1% pour les SCPI professionnelles – les plus touchées – et de 3.98% pour l’ensemble, c’est-à-dire intégrant les SCPI résidentielles, plus ou moins épargnées. Ce qui fait de ces actifs des placements anti-crise, à souscrire en tout temps, même pendant le Covid.
Les effets de la pandémie sur l’économie
Ce n’est pas la pandémie elle-même qui a provoqué la chute des performances pour l’ensemble des produits de placement, mais plutôt la manière dont celle-ci a été gérée. C’est le confinement de plusieurs semaines qui s’est révélé être la solution pour endiguer la propagation de la pandémie, ce qui a contraint les entreprises à suspendre temporairement leurs activités, d’où un manque à gagner, voire d’énormes pertes pour certaines. Plusieurs secteurs ont été touchés, dont le tourisme et le commerce non essentiel. Toujours est-il que le confinement n’a pas été maintenu sur le long terme et que l’économie a été relancée, permettant à la majorité des professionnels de se remettre en selle, non sans difficulté à remonter la pente.
La solidité des SCPI, due à leurs locataires et à leurs actifs diversifiés
En ce qui concerne les SCPI, sa résilience est due à plusieurs facteurs :
- la qualité des locataires : ceux-ci ont été préalablement sélectionnés de manière rigoureuse, en tenant compte de leur santé financière et leur historique face aux crises précédentes. Ainsi, on retrouve de grandes enseignes parmi les principaux locataires des SCPI professionnelles. Ceux-ci sont dotés d’une importante réserve leur permettant de faire face aux aléas économiques. Ils ont ainsi eu la possibilité de régler leurs loyers sans interruption.
- l’accompagnement personnalisé des locataires : certaines TPE se sont néanmoins retrouvées en situation précaire, nécessitant alors le déploiement par la société de gestion d’un plan d’action visant à s’y adapter et ce, en définissant un calendrier de recouvrement des loyers sur mesure. Les négociations concernent ainsi les échelonnements et les reports des paiements. Pour les locataires fortement paralysés par la crise, l’annulation des loyers a dû être envisagée ; c’est le cas pour ceux exerçant dans le domaine du tourisme entre autres.
- la diversification des immeubles : cette stratégie s’est révélée efficace puisque les risques ont été répartis entre les locataires. Les carences provenant des immeubles les plus touchés – et qui sont en minorité – ont été comblées par les performances d’autres actifs sains et qui continuent à générer du bon rendement.
Investir dans des SCPI plutôt que dans des produits d’épargne ?
L’épargne des Français a fortement grimpé depuis la période de confinement, ces derniers ayant vu leurs dépenses uniquement affectées au financement des produits de première nécessité et des services essentiels. Les ménages songent alors à placer leur excédent de trésorerie dans des produits d’épargne qui sont pourtant faiblement rémunérés. Nombreux sont ceux qui en sont finalement conscients : ceux-ci se tournent alors vers ces fameuses SCPI dont le rendement moyen pour 2020 est de 4% - tandis que celui des produits d’épargne est de moins de 1.5% et celui des autres actifs tels que ceux en bourse de -1.2%.
Le risque de perte en capital est moindre et les éventuelles pertes en rendement sont récupérées sur les années suivantes puisque les SCPI sont avant tout des placements pour le long terme (la durée de détention des parts étant recommandée à 10 ans et plus, 8 ans minimum).